Decker en solitaire
16 avril 2012
Initialement prévu à la Ronde de Haute-Saône, Cyrille Deker s’est rabattu avec succès sur l’épreuve FSGT d’Eteimbes hier pour ne pas avoir pu se libérer professionnellement. Ce n’est donc pas une surprise de le voir figurer parmi les 13 hommes de tête, qui se sont dégagés d’un peloton d’une trentaine d’unités au sixième des 15 tours de la course organisée par l’ACS Peugeot Mulhouse.
À ses côtés figurait l’un de ses équipiers du VC Sainte-Croix-en-Plaine, et non des moindres avec François Meyer. On recensait aussi Émeric Dewar (VC Mollau), lauréat à Seppois-le-Bas, les Altkirchois Philippe Wininger, Philippe Hillenweck et Arnaud Schlienger, Olivier Lipp (VC Saint-Louis), Eric Heitz (SSOL Habsheim), Mickaël Jacquot (VC Wittenheim), Nicolas Patarin (ASPTT Mulhouse) et les Francs-Comtois Stéphane Rolland (EC Baumoise), Julien Robert (CC Audincourt) et Alain Remuson (ACT Belfort).
Soubresauts
Quand Cyrille Decker a pris les devants en solo sous la froide pluie dans l’ascension entre Bellemagny et Bretten lors de la 9 e boucle, personne n’a réagi. L’écart a atteint 50 secondes avec un peloton attentiste. « François Meyer réagissait à tout ce qui bougeait », a décrit Emeric Dewar. Les soubresauts de ce contre sans organisation, qui perdait Patarin puis le Belfortain Remuson, notamment sous l’impulsion de Philippe Wininger ne suffisaient pas.
Et quand Emeric Dewar a pris les choses en main à deux tours de l’arrivée, il s’est superbement fait contrer par François Meyer. Le VC Sainte-Croix-en-Plaine n’a pu réaliser le doublé, sa chaîne s’étant enrayée deux fois. Cyrille Decker pouvait savourer sa victoire menée de main de maître sur un tracé exigeant. « J’avais déjà gagné en seniors 4 l’an passé, je ne fais du vélo que depuis trois ans, indique cet ingénieur en génie mécanique âgé de 30 ans. Quand j’ai attaqué, je voulais faire une sélection. Je me suis retourné, j’étais seul, j’ai foncé. Et je me suis dit que si je me faisais rattraper, il y avait François derrière ».
Le Blodelsheimois a presque réalisé une partie de plaisir, malgré les conditions météorologiques. « Je n’ai jamais eu froid, je préfère même ce temps-là ». S’il a gagné en assurant un sacré numéro, Cyrille Decker partage ses lauriers : « Je dédie ma victoire à ma grand-mère Anna ». Le Croisé n’est pas si solitaire…