Gebel prophète en son pays
27 mars 2017
« Quand on gagne deux fois dans le village, on devient un saint ! » La plaisanterie était légitime à l’arrivée du Circuit du Vallons FSGT hier pour Hervé Gebel, l’Eteimbois qui venait de faire une mauvaise blague à ses adversaires.
Lancé en solitaire à mi-course de l’épreuve en circuit de l’après-midi après avoir fini 3e du contre-la-montre matinale à huit secondes de son coéquipier Antoine Petit, le Haut-Rhinois du CC Étupes s’est envolé vers un succès au général. Son avance de 30 secondes sur un quatuor formé par le Ludovicien Olivier Lipp, le Soultzien Cyrille Fretz, les SundgauvienS Matthieu Nachbaur et Sönke Wegner, 2e du chrono, et son coéquipier Petit, est montée à 50 secondes une boucle plus loin. Dernier résistant, lui aussi en solitaire, le Ludovicien a grappillé quelques secondes avant que ce dauphin ne finisse à 1’44’’. « Il y avait trop de vent pour que je rentre, sur le plat je plafonnais , a-t-il lâché juste après avoir coupé la ligne. Quand tu as attaqué, j’étais en train de manger… »
Hervé Gebel était donc taquin ce dimanche. Et pourtant, c’est presque sur un coup de sang, qu’il s’est lancé seul en tête. « Fretz (qui avait fait une compétition de gymnastique la veille) ne voulait pas rouler, alors je me suis dit autant faire le show , pointe-t-il. Je n’ai pas calculé et quand je suis revenu sur la ligne et que j’ai vu qu’il restait sept tours, je me suis dit ouh, la, la ! Mais une fois qu’on a 40 secondes d’avance sur un circuit aussi usant, ce n’est pas si facile de revenir… mais là j’ai mal aux jambes ». Métronome dans effort, cet entraîneur de 41 ans s’est montré d’une redoutable efficacité avec vélocité. « Il faut lisser l’effort », a-t-il souligné. Et avec le style de Froome en pédalant assis sur le cadre dans les descentes, Hervé Gebel s’est donné les moyens de savourer son deuxième succès en famille. Avec un grand sourire !