Éteimbes
Homme de la terre, aimant son terroir et son village, toujours aimable, souriant et de bonne humeur, Jean Calmelat s’est éteint tel qu’il a vécu : sereinement.
Lors de la cérémonie funèbre à l’église de Traubach, par un bel après-midi ensoleillé, une très nombreuse assistance a tenu à lui rendre un dernier hommage, les amis débordant même sur le parvis de l’église.
Jean Calmelat était né le 15 mars 1924 à Éteimbes, fils de François Calmelat et Marie Cordonnier, agriculteurs au village. En 1942, il a été affecté à l’Arbeitsdienst allemand et le 13 janvier 1943 dans la Wehrmacht. Après les combats à Berlin et en Crimée, il a été gravement blessé en décembre 1943. Au bout de sept mois d’hospitalisation, il a été affecté en Pologne sur le front de l’Oder. Francophone, il comprenait pourtant l’allemand, ce qui l’a beaucoup aidé dans cette épreuve. Déserteur, il a été fait prisonnier par les Russes et n’a retrouvé son village natal que le 25 septembre 1945. Agriculteur et bûcheron communal en hiver, il s’est marié le 24 juin 1946 avec Denise Donzé qui lui a donné deux enfants, habitant tous deux à Éteimbes : Michel, marié à Annie Sérino (trois enfants) et Marie-Christine, épouse de Julien Pezzano (deux filles). Il a eu la joie de chérir quatre arrière-petits-enfants.
Adorateur assidu au Mont Sainte-Odile, il effectuait aussi chaque année un pèlerinage à Lourdes avec le diocèse. Élu au conseil municipal en 1953, il a été maire de 1965 à 1995 et président du syndicat d’eau intercommunal. Avec son vice-président, Marcel Bihl, il connaissait par cœur toutes les canalisations du secteur. Président du Crédit mutuel de Bréchaumont, il a aussi été choriste paroissial depuis ses 15 ans. Veuf depuis trois ans, il élevait quelques poules et aimait la pétanque et les jeux de cartes qu’il pratiquait assidûment avec ses amis.